La lourdeur des calculs réalisés par ces codes constitue aussi leur point faible: il est nécessaire d'utiliser un nombre de mailles suffisamment réduit pour ne pas atteindre des temps de calcul prohibitifs, donc il faut faire des concessions quant à la finesse du maillage ou bien tolérer un pas de temps trop élevé pour respecter les échelles de temps de tous les phénomènes. Le paramétrage du code ainsi que l'interprétation des résultats de simulation doit alors se faire en gardant ceci à l'esprit !
Un autre défaut concerne la gestion des basses densités. Ces codes ne tolèrent pas de densités trop faibles pour les raisons suivantes:
Les problèmes d'émission électronique, de claquages de gaps, de mise en mouvement d'électrodes ne sont pas traités ou bien sont trop lourds (en terme de temps de calcul) pour être simulés dans une simulation globale. Ces codes supposent en effet que le plasma est quasi-neutre, alors que cela pose des problèmes pour certains régimes2.11 (au voisinage des électrodes par exemple: le code peut simuler un décrochement du plasma de l'électrode alors que dans ce cas le plasma cesserait d'être quasi-neutre).
Enfin, ces codes sont très dépendants des modèles d'équations d'états, de
résistivité, d'opacités ...Ces coefficients affichent facilement des
écarts entre modèles voisins d'un ordre de grandeur à basse
température (se reporter à la section D.5 page
pour plus de détails), c'est à dire dans les conditions caractéristiques de
l'explosion d'une électrode.