Ce problème pourrait provenir de deux causes:
La première explication signifierait qu'il faudrait reprendre dans le détail les modèles actuels pour en éliminer toute approximation abusive. C'est le type de travail réalisé par DESJARLAIS (c'est en tout cas l'un des objectifs, d'après [32])
La seconde possibilité peut être liée à la loi d'Ohm et à l'équation de
l'énergie. Ainsi, les
termes d'effets NERNST (en
dans la loi d'ohm) et ETTINGHAUSEN (en
sur
l'énergie) permettent de limiter le courant de façon très satisfaisante en 1D
(voir [20]). En 2D
, l'ajout des termes d'effets
HALL (en
dans la loi d'ohm) et
LEDUC-RIGHI (en
sur l'énergie) devraient pouvoir
jouer un rôle de limitation du courant (d'après [18]).
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Enfin, la dernière possibilité introduit la notion de résistivité anormale. Ceci
signifierait que de nouveaux phénomènes physiques se produiraient lors du passage
d'un courant intense dans des densités faibles. Un modèle simple et qui semble donner
de bons résultats est l'instabilité hybride basse. Les micro-instabilités
apparaissent lorsque la vitesse de dérive des électrons dépasse la vitesse
locale du son
. La micro-instabilité ayant le taux de croissance le plus
important pour un pinch est l'instabilité hybride basse. Celle-ci est créée
par les gradients de courant (il s'agit d'une instabilité électronique), de densité
et de température.
Le temps caractéristique de croissance est de l'ordre de l'inverse de la fréquence
hybride basse
La fréquence de collision retenue est alors la somme entre la fréquence de collision
normale ( par exemple) et une fréquence de collision anormale
telle que
![]() |
(D.16) |
Il faut tout de même garder à l'esprit que ce modèle n'a pas encore été étudié dans le cas d'un pinch (voir [17]), et que cette interprétation ne fait pas forcément l'unanimité.
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002