1.5.2 Interaction courant matière détaillée

Lorsque du courant circule en surface d'une électrode, il se crée un gradient de pression magnétique entre la face interne soumise au courant et la face externe. Si le courant monte suffisamment vite, le champ magnétique est nul sur la face externe, car n'ayant pas eu le temps de diffuser jusqu'à elle. Ce gradient de pression magnétique met alors en mouvement l'électrode, selon un profil temporel de vitesse qui ne dépend que du courant circulant sur sa surface et des propriétés du matériau duquel est constitué l'électrode^1.36. Pour peu que l'on utilise un matériau dont les propriétés sont bien connues dans les régimes où l'électrode évolue, cette mise en vitesse est alors caractéristique du courant que l'on fait circuler sur l'électrode. Un faisceau laser venant se réfléchir sur la face externe de cette électrode (appelée échantillon) est injecté dans un interféromètre, afin de constituer un interféromètre de vitesse qui permette de mesurer précisément le profil de vitesse de la face externe de l'échantillon. C'est ce système (matériel et traitement convertissant des signaux d'interférences en signaux de vitesse) qui est appelé Visar ^1.37. Un processus de déconvolution permet ensuite de traduire cette mesure en un profil temporel du courant électrique.

Notes

... l'électrode^1.36

En fait, les propriétés qui interviennent sont les propriétés mécaniques et thermodynamiques ainsi que la résistivité et certains coefficients thermoélectriques.

... Visar^1.37

Pour plus de précisions, voir [67].