Le courant secondaire simulé en MHD
2D
atteint presque
,
soit une pression de
dans la configuration en charge carrée. Or la
pression maximale relevée par les VISARs
n'est que de
selon
les VISARs
les plus `` optimistes ''. Par contre les différents
signaux VISARs
sont bien en accord entre eux, les variations d'épaisseurs des
échantillons se traduisent par des décalages temporels du bon ordre de grandeur
(l'écart temporel observé en comparant les échantillons de
et de
, donc pour une distance de
correspond à une vitesse
du son dans l'échantillon au repos de
, à comparer avec les valeurs
donnée dans la table 4.1 page
).
De plus, la compression s'effectue sans chocs, et à priori de façon 1D
(du
fait de la charge carrée). Le signal VISAR
de l'échantillon de
est quant à lui mal calé temporellement (pour une raison inconnue). Enfin, les
différences d'amplitudes peuvent provenir d'un problème de centrage du barreau
central ou du retour de courant.
Afin d'expliquer les mauvaises performances de cette expérience, deux explications ont été avancées (voir figures B.16 et B.17). La première concerne la réalisation pratique de la charge : en effet, les échantillons n'ont pas été usinés dans la masse du retour de courant mais collés sur un support. Il s'est avéré après étude des photographies B.14 et B.15 de la charge montée, que la qualité des contacts électriques entre ces échantillons et l'électrode au sommet du liner était vraisemblablement médiocre. En effet, la photographie B.14 montre la charge carrée, sans son barreau central, et bien sûr sans l'électrode reliant le sommet du barreau au sommet du retour de courant. Ce retour de courant est percé de trous traversants, sur lesquels se collent les échantillons VISAR . La photographie B.15 est une vue d'un coin de cette même charge, par en dessus (coin inférieur droit). Des échantillons, aux dimensions des faces internes de la charge, sont collés sur le retour de courant (les sections sombres ne sont que des reflets sur la surface des échantillons).
Le courant électrique aurait donc pu se séparer en deux branches, l'une passant sur la surface de l'échantillon, l'autre passant derrière. La mise en vitesse mesurée n'aurait donc pas été représentative du courant injecté dans la charge.
La seconde hypothèse concerne la mise en plasma de l'électrode. Le dimensionnement
de la charge carrée utilisait les rapports des inductances entre les différentes
parties de la charge pour concentrer la densité de courant à la surface de
l'échantillon (c'est à dire au centre des faces de la charge) au détriment des coins
de cette charge. Lors de la mise en plasma, le plasma soumis à un gradient de pression
magnétique azimutal aurait donc migré vers les coins (zones de plus faible champ magnétique),
en entraînant avec lui une certaine proportion du courant. La répartition de densité
de courant n'étant pas celle attendue, la pression aurait été bien plus
faibleB.11.
Des simulations numériques 1D
détaillées ont été faites à ce sujet, pour
se rendre compte de la capacité d'un plasma issu de l'explosion des électrodes en
cuivre d'entraîner le courant avec lui en un temps compatible avec le temps de montée
du courant, et il est apparu, d'après les tables d'équations d'état du cuivre que
l'on possède, que cet effet ne serait pas responsable de la faiblesse de la pression
mesurée (voir
section 2.3.4.2.1 page ).