Ce tir revenait à la charge cylindrique pour lever les incertitudes pesant sur le tir
précédent. Par contre, une sorte de `` chapeau '' a été ajouté au sommet de la charge
afin de permettre une mesure précise de l'amplification du courant secondaire. Le gap
inter électrodes a été fixé à
pour éviter de trop ajouter d'inductance à
la charge, et quatre VISARs
ainsi que quatre Bdots
ont été placés au
bout de ce chapeau. Enfin, le niveau D était mis en mode court afin de
limiter l'étendue temporelle du pied de pression et le niveau de courant injecté
avait été optimisé afin que le liner s'arrête assez près du sommet du barreau central
(optimisation en terme de courant amplifié).
Il avait été décidé de générer une compression isentropique à l'aide de ce tir, donc
un barreau très fortement conique a été utilisé (en fait, la base du barreau rejoint
le plus petit rayon du gap d'injection du secondaire). Étant donné que des optimisations
réalisées à l'aide de codes circuits indiquaient un optimum de couplage énergétique
entre le générateur primaire et le liner pour une longueur de
, c'est celle-ci
qui a été retenue. De ce fait, la bobine
créant le champ stabilisateur, fixé à
pour l'occasion, n'était plus
vraiment adaptée (bobine trop courte), donc
l'homogénéité du champ risquait de s'en ressentir. Une pièce de
cuivre autour du retour de courant du primaire a été étudiée afin de rendre le champ
stabilisateur plus homogène spatialement, mais de par les risques de destruction des
fils en cas de mauvaise résistance mécanique de cette pièce, elle n'a pas été utilisée.
Enfin, les échantillons VISARs
avaient été dimensionnés de façon à bénéficier
d'un temps de montée le plus grand possible tout en évitant des phénomènes d'aller/retour
d'onde qui auraient rendu la mesure caduque. Ainsi, du fait du pied de la courbe temporelle
de pression, un compromis doit être fixé sur le niveau de pression minimum tolérable.
Figure B.19:
tir z680: signaux VISARs
|
Figure B.20:
tir z680: comparaison des signaux VISARs
du chapeau et de la zone
VHP
(charge hautes pressions)
|
Le mode court avait été essayé pour le niveau D et le niveau de courant à injecter
avait été calculé avec un code circuitB.12 modifié
de façon à prendre en compte le changement de mode du générateur. Or le générateur
s'est mieux comporté que ce qui était prévu, en terme de courant délivré à la charge.
Ceci s'est traduit par un courant injecté bien plus important que prévu (environ
), donc le liner a sans doute rebondi assez loin du sommet du barreau central,
dégradant du même coup l'amplitude maximum atteignable. L'écart important entre le
courant amplifié simulé et le courant amplifié mesuré signale qu'un phénomène important
n'avait pas été pris en compte dans les
simulations. Cette faible amplification du courant serait dûe à un claquage dans le
gap liner/charge. En effet, bien que ce gap ait été simulé à l'aide de codes électrostatiques,
bien que les calculs d'isolements magnétiques aient été faits, on ne dispose pas
d'outils permettant de décrire le fonctionnement d'un tel gap en présence de champ
magnétique stabilisateur
et de plasma basse densité. De plus, l'expansion ou
non des conducteurs parcourus par un courant n'est pas établie.
La comparaison entre les signaux VISARs
de la charge proprement dite et du
chapeau (en figure B.20) a confirmé nos craintes quant à la mauvaise qualité des mesures sur un
échantillon n'étant pas parfaitement plan. Par contre, les Bdots
du chapeau
sont parfaitement en accord avec les VISARs
de ce même endroit, validant ainsi
l'utilisation des Bdots
dans une zone à densité de courant plus faible et
protégée du rayonnement provenant du liner.
Notes
- ... circuitB.12
- Comme pour les autres tirs
d'ailleurs
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002