La définition de l'épaisseur de peau donnée en page est
basée sur une description des champs sous forme d'ondes planes, pour un matériau dans
lequel les changements appliqués en un point se font sentir rapidement en un
point . Ceci permet donc de définir l'amortissement de l'onde en fonction
de la distance comme étant dû uniquement à la composante non-imaginaire du vecteur
d'onde. Or, ce qui nous intéresse est le comportement dynamique d'un bon conducteur
(typiquement un métal), pour lequel la variation du signal appliqué à sa surface est
plus rapide que le temps de relaxation des champs dans le matériau. Ceci signifie que
l'on peut avoir des profils spatiaux de champs dont le maximum se trouve dans la
profondeur du matériau (du fait du retard introduit par la diffusion qui est de
l'ordre de grandeur du temps caractéristique du signal appliqué sur le matériau, voir
figure E.1 des exemples de profils de champ magnétique à ).
Figure:
diffusion du champ magnétique dans du cuivre
Ainsi, pour un signal sinusoïdal à , l'épaisseur de peau classique tend vers
l'infini car le signal est nul en et maximum quelque part dans le matériau (il
s'agit du champ magnétique atténué qui a pris un certain temps pour diffuser jusque
là). Afin de résoudre ces problèmes et de donner à l'épaisseur de peau une définition
qui nous soit plus proche, on peut définir une épaisseur de peau sur le flux : pour
une distribution spatiale en exponentielle pure (hypothèse de la page
), le rapport entre le flux par unité de `` largeur '' de
à et celui de à l'infini vaut
(E.13)
On peut alors construire la définition suivanteE.10 :
Définition 2 (épaisseur de peau du flux)
Définissons l'épaisseur de
peau du flux par la distance jusqu'à laquelle
il faut intégrer le champ pour que l'on ait