Afin de comprendre à quoi correspond cette constante de proportionnalité
, on se
place dans un état d'équilibre, qui est atteint lorsque les forces accélérant les
électrons compensent juste les forces s'opposant à leur
mouvement; c'est à dire lorsqueD.3
. Or on vient d'établir que
et par définition
 |
(D.2) |
Par conséquent
 |
(D.3) |
La constante de proportionnalité
entre le champ électrique
et le
courant que cela implique est appelée résistivitéD.4. Selon la modélisation retenue pour les collisions
(collisions de tout ou partie des électrons avec les ions, avec des neutres ...),
voir même selon la dynamique des électrons entre deux chocs, les expressions
disponibles pour la résistivité diffèrent. Un modèle de
résistivité consiste alors
en un modèle de collisions (quelles espèces sur quelles espèces, dans quelles limites
...) qui permet de calculer des sections efficaces d'interaction ; puis une
statistique pour la fonction de distribution des expèces en présence (statistique de
FERMI-DIRAC, équation de BOLTZMAN ...) ainsi qu'une fonction de
distribution des vitesses. Certains modèles peuvent aussi être semi-empiriques,
tandis que d'autres utilisent un modèle self-consistant mais nécessitent des calculs
longs et coûteux. Enfin, chacun de ces modèles n'est applicable que dans un régime
plasma bien précis.
Notes
- ... lorsqueD.3
- cette
expression n'est valable que lorsque le champs
peut être considéré comme constant sur un libre parcours moyen; c'est à dire
qu'il faut que le libre parcours moyen électronique soit très
inférieur aux dimensions du système. SPITZER dans [89] donne comme critère la fréquence d'évolution des champs
très inférieure aux fréquences de collisions. Dans le cas de champs électriques de très hautes fréquences, l'épaisseur de peau
classique peut devenir plus petite que le libre parcours moyen des électrons. Cet effet de peau anormal signifie la fin de la
validité de la loi d'ohm.
- ...
macroscopiqueD.4
- On notera
la conductivité
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002