Les gaps anode/cathode sur lesquels on peut vouloir
agir sont en régime d'isolement magnétique. Ceci signifie que toute variation de
largeur de ces gaps (visant à diminuer la largeur, pour des raisons d'inductance
notamment) doit être validée par un code PIC
tel que
Twoquick
. Mais
les gaps les plus intéressants en terme de potentiel pour l'optimisation sont les gaps
d'injection du secondaire (qui va définir la façon dont se fait le
crowbar) et le gap d'injection du courant amplifié par la compression de flux dans la
charge, et ces gaps sont en régime d'isolement magnétique en présence de champ
magnétique
et en présence de plasma plus ou moins basse densité. Ceci signifie
que le régime de fonctionnement de ces gaps échappe à la fois aux codes MHD
et
aux codes PIC
(densités trop faibles pour les premiers et trop élevées pour
les seconds). Afin d'obtenir des éléments de réponse quant au dimensionnement de ces
gaps, on peut utiliser des codes électrostatiques tels que FLUX2D
pour s'assurer
que les champs électriques ne sont pas trop intenses et donc pour éviter des
claquages par effet de pointe (et éventuellement corriger la forme des électrodes
pour lutter contre ceci3.7). Il est aussi possible d'utiliser des critères empiriques
tels que le modèle de VANDEVENDER (voir [93]), qui permet d'évaluer la distance parcourue
par le plasma secondaire (plasma d'anode) au cours du temps.
Pour l'ensemble de ces modèles, on utilisera les courants simulés par les codes
MHD
2D
afin de réaliser les calculs sur la base de courants (et de
tensions) les plus vraissemblables possibles.
Notes
- ... ceci3.7
- Voir par exemple le dessin mécanique du tir
Z680
, il a été nécessaire de prévoir une partie cylindrique sur le barreau
conique juste en dessous de la charge pour éviter que le gap d'injection ne soit plus
faible en face de l'arrondi de l'électrode supérieure, du fait du très fort angle du
barreau.
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002