3.2.1.6 Dimensionnement des gaps

Les gaps anode/cathode sur lesquels on peut vouloir agir sont en régime d'isolement magnétique. Ceci signifie que toute variation de largeur de ces gaps (visant à diminuer la largeur, pour des raisons d'inductance notamment) doit être validée par un code PIC tel que Twoquick . Mais les gaps les plus intéressants en terme de potentiel pour l'optimisation sont les gaps d'injection du secondaire (qui va définir la façon dont se fait le crowbar) et le gap d'injection du courant amplifié par la compression de flux dans la charge, et ces gaps sont en régime d'isolement magnétique en présence de champ magnétique $B_z$ et en présence de plasma plus ou moins basse densité. Ceci signifie que le régime de fonctionnement de ces gaps échappe à la fois aux codes MHD et aux codes PIC (densités trop faibles pour les premiers et trop élevées pour les seconds). Afin d'obtenir des éléments de réponse quant au dimensionnement de ces gaps, on peut utiliser des codes électrostatiques tels que FLUX2D pour s'assurer que les champs électriques ne sont pas trop intenses et donc pour éviter des claquages par effet de pointe (et éventuellement corriger la forme des électrodes pour lutter contre ceci3.7). Il est aussi possible d'utiliser des critères empiriques tels que le modèle de VANDEVENDER (voir [93]), qui permet d'évaluer la distance parcourue par le plasma secondaire (plasma d'anode) au cours du temps.

Pour l'ensemble de ces modèles, on utilisera les courants simulés par les codes MHD 2D afin de réaliser les calculs sur la base de courants (et de tensions) les plus vraissemblables possibles.



Notes

... ceci3.7
Voir par exemple le dessin mécanique du tir Z680 , il a été nécessaire de prévoir une partie cylindrique sur le barreau conique juste en dessous de la charge pour éviter que le gap d'injection ne soit plus faible en face de l'arrondi de l'électrode supérieure, du fait du très fort angle du barreau.
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002