F.2.2 Résultats de la simulation

Malgrès le régime très différent de celui simulé pour le tir Z635 , les considérations physiques restent les mêmes. Cette fois-ci, il ne se forme pas de choc dans l'échantillon, mais on observe encore une pression d'origine hydrodynamique poussée par la pression magnétique. Le chauffage est principalement réalisé sur un front d'ablation qui concentre une partie du courant électrique et qui voit le plasma passer d'un régime de diffusion convective à un régime de diffusion résistive (en se rapprochant de la face interne de l'échantillon). Ce front d'ablation semble coïncider avec la vaporisation du matériau, ce qui expliquerait le saut de résistivité observé à cet endroit (matériau devenant plus diffusif lors de sa mise en plasma froid).

Les deux épaisseurs de peau précédement évoquées sont bien présentes, avec une épaisseur de peau résistive de l'ordre de la centaine de microns (valeurs habituelles pour ce régime) et une épaisseur de peau de la convection du champ magnétique très voisine de celle observée dans la simulation du tir Z635 , soit $6.7 \, \mathrm{\mu m}$. Cette dernière épaisseur de peau est en fait dépendante de l'onde hydrodynamique qui la porte, donc seules les propriétées mécaniques du matériau entre en compte. Ceci explique qu'elle ne change pas selon le régime électromagnétique, et ceci à pour conséquence que plus le temps de monté du courant devient court, c'est à dire plus l'épaisseur de peau de la diffusion résistive du champ magnétique diminue, plus elle devient voisine de l'épaisseur de peau de la convection du champ ...

Figure: diffusion magnétique de la simulation du tir LPE 24
\includegraphics[width=\textwidth]{figures/gr_740_mag.ps}

Figure: densité de courant de la simulation du tir LPE 24
\includegraphics[width=\textwidth]{figures/gr_740_curr.ps}

Figure F.9: nombres de la MHD de la simulation du tir LPE 24
\includegraphics[width=\textwidth]{figures/gr_740_rm.ps}

Figure: température et diffusivité de la simulation du tir LPE 24
\includegraphics[width=\textwidth]{figures/gr_740_diff.ps}

Figure: comparaison expérience/simulation pour le tir LPE 24
\rotatebox{-90}{\includegraphics[height=\textwidth]{figures/vslibre_comp_lpe.ps}} \rotatebox{-90}{\includegraphics[height=\textwidth]{figures/compare_lpe.ps}}

Si l'on compare alors les vitesses de surface libre simulées avec les vitesses mesurées par Visars , les simulations de la série 2 (par exemple k24_2_2) comportent un courant tel que le front de monté de la vitesse de surface libre est très proche de celui mesuré expérimentalement (voir courbe F.11). Par contre, du fait de courants utilisés dans les simulations trop importants, les vitesses maximales atteintes sont trop fortes.

Au niveau de la diffusion des champs magnétiques, on remarque tout d'abord que les Bdots ne sont pas utilisables jusqu'à un niveau trop élevé, ceci venant sans doute d'une destruction de ces dernières. Par contre, le signal apparait systématiquement en avance dans la simulation, et cet effet s'amplifie avec la profondeur à laquelle est placé le capteur. Ceci indique que la simulation laisse trop diffuser le champ magnétique par rapport à l'expérience.

Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002