F.1.3.3 Conclusions sur le modèle de mise en vitesse proposé

Ceci signifie donc que la mise en vitesse mesurée par dispositif type visar est provoquée par une onde de pression thermique, que suit une onde de pression magnétique de même ordre de grandeur. Le courant circule dans une sorte de front d'ablation, front dans lequel se fait la mise en plasma. Dès que le plasma est formé, sa diffusivité augmente, ce qui diminue la proportion du courant qui y circule, et permet au champ magnétique d'acceder à une zone plus profonde. Un dispositif de mesure d'un profil temporel de pression tel qu'un Visar verrait donc l'influence de la pression thermique, puis la somme pression thermique plus pression magnétique et enfin la pression magnétique. Étant donné que les ordres de grandeurs sont les mêmes, que ces pressions n'atteignent pas leurs maximums ensemble, la seule différence par rapport à une simple mesure de la pression magnétique serait un petit décalage temporel, ainsi qu'une élévation de températureF.10.

Enfin, si l'on s'intéresse à la pression type gaz parfait produite par la densité et la température en tout points de l'échantillon, on s'aperçoit que la pression hydrodynamique devient supérieure à la pression du gaz parfait au moment ou le plasma de cuivre atteint un état dégénéré (la température variant relativement peu, c'est principalement la densité qui définit le seuil de dégénéréscence, à $2 \cdot {10}^{28}
\, \mathrm{m^{-3}}$). Ceci marque de façon spectaculaire la fin de la validité de l'approche gaz parfait.


Notes

... températureF.10
Toutefois, celle-ci peut être créée par une onde de choc, il conviendrait alors de réaliser une telle mesure dans une configuration sans choc.
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002