B.2.11 Z815 et Z816

Ces deux tirs devaient permettre d'atteindre une température la plus élevée possible dans une cavité. Il s'est donc agit de tirs radiatifs, dont la charge était surmontée d'un chapeau afin de réaliser des mesures de courant (Visars et Bdots ) de bonne qualité (voir la géométrie de ces tirs en figure B.25. Le tir Z815 n'avait pas tout à fait les mêmes dimensions, du fait d'une optimisation un petit peu différente). De plus, des XRDs ont été utilisées pour mesurer la puissance rayonnée, ainsi que des bolomètres. Les gaps d'injection des courants primaires et secondaires sont restés les mêmes qu'usuellement, et le gap liner/charge a conservé sa valeur de $2 \, \mathrm{mm}$ des tirs précédents. Évidement, il n'a pas été fait usage de champ magnétique stabilisateur $B_z$ afin de ne pas dégrader les performances radiatives du pinch. Le pinch était constitué de tungstène, et le liner d'aluminium pour les mêmes raisons que précédemment. Initialement, il avait été prévu d'utiliser $282$ fils pour le pinch. Mais les fils nécessaire à sa réalisation étaient du même coup très fins, donc difficilement manipulables. Après une demie journée d'efforts pour monter $45$ fils et en casser plus du double, il a été décidé d'utiliser des fils plus gros et moins nombreux, parmis ceux disponibles ce jour là.

Figure B.25: tir z816
\rotatebox{0}{\includegraphics[height=0.5\textheight]{figures/z816_num.ps}} \rotatebox{-90}{\includegraphics[height=\textwidth]{figures/z816_resu.ps}}

Figure B.26: tir z816: signaux VISARs
\rotatebox{-90}{\includegraphics[height=\textwidth]{figures/z816_visars.ps}}

Le premier tir (Z815 ) a été dimensionné pour exploiter le phénomène suspecté lors du tir Z780 : le liner était constitué de peu de fils ($180$), le secondaire étant en mode court et le primaire en mode long afin de remplir la zone secondaire de plasma précurseur et que l'injection du secondaire puisse créer une poche de flux, qui en débouchant brutalement dans la charge aurait pu alimenter un pinch de très faible masse (en fait $1 \, \mathrm{mg}$, lui permettant d'imploser à grande vitesse, ce qui optimise la puissance rayonnée). Du fait de ce mode long, le liner était d'une masse assez élevée pour un tir radiatif ( $8 \, \mathrm{mg}$). Lors de l'expérience, aucun courant n'a été mesuré dans la charge, et aucun signal sur les diagnostics de rayonnement. Ceci signifie que la puissance maximale qui aurait put être rayonnée aurait été inférieure à $0.01 \, \mathrm{TW}$. Il s'agit donc d'un échec, que l'on peut imputer à la difficultéB.14 du dimensionnement d'un tir visant à exploiter finement le plasma précurseur.

Le second tir de cette série a été dimensionné de façon classique, primaire et secondaire en mode normal, avec un liner comportant de nombreux fils ($240$) et un pinch de masse plus habituelle ( $4.38 \, \mathrm{mg}$). Le tir a rayonné $30 \, \mathrm{TW}$, ce qui correspond à la puissance calculée à l'aide du code 0D amélioré Saber , avec des pertes de flux sur-estimées. On remarquera que les signaux des Visars sont anormalement élevés, ceci est dû à une erreur sur la mesure ou lors du dépouillement.


Notes

... difficultéB.14
l'impossibilité ?
Mathias.Bavay_at_ingenieurs-supelec.org - juillet 2002